A méditer...

Voici des textes trouvés sur le Web... à vous d'apprécier.....

 


"LES CHATS"


Les amoureux fervent et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison;
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l'horreur des ténèbres;
L'Erèbe les eut pris pour ses courriers funèbres;
S'ils pouvaient au sevrage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin;

Leurs reins féconds sont pleins d'étincelles magiques,
Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,
Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

C.Baudelaire - Les Fleurs du Mal

"LA PRIÈRE DU CHAT"

Mon maître, mon ami
Toi qui m'offre la douce quiétude de ton foyer.
Respecte mon goût de la liberté
Et ne m'enchaîne à toi
Que par les sentiments qui nous lient.
Ta présence fait mon bonheur,
Mais je médite;
Ne cherche pas à deviner mes pensées
J'ai gardé le goût sauvage du secret.
Ne trouble pas mon sommeil,
Il est nécessaire à mon équilibre.
Et lorsqu'à toi je viens
Donne moi abondance de caresses.
Pour mon péché de gourmandise pardonné
Te sera acquise toute mon amitié
 

Auteur inconnu

LE CHAT

Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,

Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.

Cette voix, qui perle et qui filtre,
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.

Elle endort tous les cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a pas besoin de mots.

Non, il n'est pas d'archer qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,

Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout es, comme un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux!

- De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.

C'est l'esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirées comme un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.

C.Baudelaire - Les Fleurs du Mal
 

Poème gentiment offert à nous tous de la part de mon amie Nany

"Le chaton abandonné, mais sauvé…"

Je me promenais dans un chemin tranquillement
Lorsque soudain j'entends un tout petit miaulement
Je cherchais désespérément d'où venais ce très faible cri
Quelle ne fût pas ma plus grande surprise de découvrir
Un chaton de quelques jours, au pire quelque semaine
Abandonné là, tout juste en vie, ces yeux à peine ouvert
Je pris ce chétif chaton dans mes bras où il se réfugia
Il cherchait désespérément à téter, il mourrait de faim
Il fallait faire vite, je regagnais la maison à grands pas,
Le nourrir pour ne pas le voir  mourir était ma priorité
Depuis combien de temps était-il là ? N'avait-il pas mangé ?
J'avais toujours du lait, ayant moi-même des chats
Je pus le nourrir pour le réhydrater, essayer de le sauver
Il était vraiment dans un piteux état, je fustigeais après
Ceux qui avait pu lui faire cela. Pourquoi l'avait-on abandonné
Je tenais à le garder en vie, il ne méritait pas de mourir
Je pestais contre la personne qui avait pu faire cela
Je lui apportais toute ma tendresse, le câlinais, le chérissais
Ces pleurs avaient cessé, sa faim assouvie, il s'endormait…
Petit être sans défense, tu as eu de la chance de me trouver
Je le surveillais pendant quelques jours, attentive telle une maman
Je le savais maintenant sorti d'affaires, je lui avais sauvé la vie
Alors que d'autres lâchement t'avaient abandonné, si petit. !
Il n'avait pas demandé à naître, mais certainement pas de mourir…
N'abandonnez pas un animal si petit, un animal sans défense…
Ne soyez pas si lâche, pensez à vos actes et aux conséquences

Nany ©

Juin 2005


 

"Prière du chien"

Seigneur,
je veille.

Si je n'étais pas là,
qui garderait leur maison ?
Qui leur serait fidèle ?
Il n'y a que vous et moi
pour comprendre
ce qu'est la fidélité.

Ils me disent "bon chien ! brave chien !"
Des mots....

Moi je prends leurs caresses
Et les vieux os qu'ils me jettent.

Et j'ai l'air content !
Ils croient tellement me faire plaisir !

Je prends aussi les coups de pieds
quand ils arrivent !
Tout cela n'a pas d'importance
Moi je veille !

Seigneur,
Ne permettez pas que je meure
avant que pour eux
Tout danger soit écarté !

Ainsi soit il.

"La prière du chien"


O mon maître,
Choisis-moi pour ami et je serai, de tous tes amis, le plus fidèle.

Donne-moi un foyer et j'en serai le vigilant gardien.

Donne-moi un nom et je n'en voudrai plus d'autre.

Donne-moi une loi et je t'obéirai.
Donne-me ma nourriture et tu ne seras pas payé d'ingratitude. .

Donne-moi une caresse et je serai heureux.

Donne-moi ton affection et moi je te donnerai ma vie...

 

Auteur inconnu
 

La prière du chien (collection "As de coeur")

"Seigneur mon maître, dont je partage la destinée, ma fidélité n'est pas mesurée aux commodités de la
demeure, ni à la pâtée que tu me réserves. Je garde ta maison comme la mienne qu'elle soit de planches ou
de marbre. Je te suis où tu veux, fais ce que tu m'ordonnes et tout est facile et agréable quand tu me
montres de l'amitié. Car plus que les biens que tu as ou que tu n'as pas, plus que le confort que tu
m'assures ou ne peux m'offrir, j'apprécie la caresse amicale de ta main et ton regard confiant. Montre
moi souvent que je compte un peu pour toi. Seigneur mon Maître, qui est tout pour moi."